Dans la famille de Jean-Pierre, on est producteur depuis 1805, peut-être même plus ! A 16 ans déjà, il produisait de la Noirmoutier avec ses parents, puis a décidé de s’installer à son compte en 1978. Aujourd’hui, son exploitation fait 10 hectares, dont 8 dédiés à la pomme de terre primeur, le reste étant consacré à la rotation. Une petite surface est consacrée à la production de légumes d’été, et Jean-Pierre produit également du sel dans ses marais salants de Luzéronde.
C’est accompagné par son père qu’il a assisté à sa première réunion de coopérative ! Il a ensuite suivi le même chemin en devenant adhérent, puis administrateur pour représenter les producteurs et orienter les décisions. Très respectueux de la terre, il tient à promouvoir les bonnes pratiques, sachant à quel point la Noirmoutier demande de l’attention. Et, quand sa fille lui a dit un jour « Il faut qu’on parle », il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui propose de travailler avec lui…
Jessica a en effet choisi de poursuivre le travail de son père, ce qui n’était absolument pas prévu. Après une carrière professionnelle dans les ressources humaines à Paris, elle a voulu renouer avec la nature. Elle a donc plié bagage pour retourner en formation pendant deux ans, puis aux champs à Noirmoutier, en entraînant même son compagnon dans l’aventure ! Très heureuse de cette décision, elle espère poursuivre le travail de ses prédécesseurs.
« J’ai connu l’époque du cheval et de la charrue. Alors, quand un concessionnaire est venu nous présenter les premiers tracteurs, j’ai versé une larme à son départ ! A ma retraite, j’aimerais créer un petit musée autour des techniques de culture de la pomme de terre ou au moins une expo. » Jean-Pierre
« J’ai pris la suite de mon père pour que l’exploitation familiale perdure et pour continuer à produire la Noirmoutier. J’aime aussi l’ambiance conviviale de la récolte ou quand on livre la coopérative et que tout se réveille, en avril. On se retrouve avec nos collègues et amis pour la Fête de la Bonnotte. » Jessica
